Richard MILLER
Ministre des Arts,
des Lettres
et de l’Audiovisuel
de la Communauté française.
Les colloques de Bruxelles sur l'art contemporain (COBRAC)

Les Colloques de Bruxelles sur l’Art Contemporain (COBRAC) visent plusieurs objectifs: artistiques, intellectuels, politiques.

Artistiques
Le corps est le lieu de toute création, de toute expression. Ecrire, peindre, composer, voir, construire, sont des actes du corps. Notre modernité a introduit une médiation technique entre le geste de créer et l’œuvre qui en émane.
La création contemporaine, à travers les supports techniques qui sont désormais les siens, ne cesse d’intégrer, d’explorer et de questionner cet autre du corps, un autre toujours plus autonome.

Intellectuels
Cobrac doit nécessairement se fonder sur la conceptualisation de ce lien entre corps et technique, condition de possibilité de la création contemporaine. Quel est le sens d’une œuvre qui n’est plus totalement humaine mais médiée par la recherche, la science, les technologies? Ce sens s’inscrit-il encore dans une dimension transcendante ou relève-t-il d’un plan d’immanence, d’un rapport horizontal, d’un réseau entre les êtres ?

Politiques
Pourquoi Bruxelles ?
Parce que l’Union européenne qui saute par-delà les frontières des nations est contemporaine d’une création qui dépasse les clivages et cloisonnements entre les disciplines artistiques. Parce que l’Europe qui se crée présente aux artistes et auteurs un champ culturel et artistique nouveau qu’il s’agit d’expérimenter. C’est pourquoi Bruxelles, capitale de l’Europe, doit être au cœur de la réflexion sur la création. C’est sa vocation politique au sens fort du terme.

COBRAC est aussi un clin d’œil au mouvement artistique et expérimental COBRA (Copenhague, Bruxelles, Amsterdam) qui avait placé Bruxelles au centre de son travail.


Richard MILLER